Nom de la maison d’édition : TOPO
Statut : Centre d’artiste et agence
Énoncé de la mission : TOPO, centre d’artistes montréalais, a pour mission d’accompagner et d’outiller les artistes dans leur exploration des pratiques contemporaines en arts numériques.
Année de fondation : 1993
Site : http://www.agencetopo.qc.ca/
Équipe : Michel Lefebvre, directeur général et co-fondateur, Maxime-Alexandre Gosselin, directeur technique et responsable de la production médiatique, Gabrielle Forest-Lachapelle, responsable des communications et chargée de projets d’édition numérique et des stagiaires
Lieu : 5445, avenue de Gaspé, local 608, Montréal (Québec) H2T 3B2
TOPO n’a rien d’une maison d’édition traditionnelle. Depuis sa fondation en 1993, l’organisme qu’on désigne aussi comme l’Agence TOPO est un centre d’artistes qui s’intéresse aux œuvres collectives interdisciplinaires et interculturelles en relation avec les arts numériques. Pionnier au Québec, TOPO a investi « l’Internet comme territoire de création et de diffusion » dès janvier 1998 avec une première fiction web radio jumelant le radioroman et le photoroman à l’Internet. Intéressé par la diffusion et la distribution d’œuvres interactives, TOPO monte une collection d’œuvres sur CD/DVD-rom et vidéo et produit au fil des ans un important corpus d’œuvres pour le web avec une multitude d’artistes ainsi que des œuvres hybrides qui se consultent in situ et par le biais d’une plateforme numérique.
TOPO fait de la production et de la coproduction d’œuvres littéraires hybrides ou numériques, d’expériences de réalité virtuelle ainsi que d’expositions virtuelles. En 2017, TOPO lance un livre numérique sous format epub, Habiter l’incertitude d’une vitrine, qui documente une quinzaine d’expositions présentées dans sa vitrine du Pôle de Gaspé, à Montréal. En 2021, il a entre autres publié le volet web de Méandres, une œuvre en réalité virtuelle alliant la poésie de Pattie O’Green et l’art visuel et sonore de Stéphanie Morissette. TOPO réalise aussi De la frontière, un essai documentaire aléatoire et infini du photographe Michel Huneault. L’œuvre collaborative Mes mots, mon quartier, parue d’abord en 2019, réunit pour sa part poésie et géolocalisation.
Également, TOPO organise en partenariat des événements de formation continue, dont plusieurs ateliers en lien avec la littérature numérique ainsi que les 24 webinaires du forum Mutations, le livre à l’ère numérique, qui ont eu lieu de mars à juin 2021, et qu’on peut consulter via la chaîne YouTube de l’organisme.
Pour soumettre une œuvre ou un projet de littérature numérique à TOPO, les artistes, auteurs et autrices, sont invité·es à surveiller les appels à projets ou à contacter directement l’organisme pour en discuter.
La mise en marché des œuvres numériques répond encore d’une logique de la gratuité propre à l’accès au web. Certaines œuvres numériques plus anciennes (1995-2006) sont encore en vente sous format CD ou DVD dans la boutique de l’organisme, où l’on vend aussi des impressions tirées d’expositions dans sa vitrine ainsi que des tasses à café issues d’un projet de remix de référents propres à l’identité culturelle québécoise : The Great White North.
« Depuis les premiers récits hypertextuels, nous avons graduellement incorporé des éléments cinétiques et multimédias, travaillé la matérialité des éléments virtuels, pour arriver à un développement de la fiction comme système, où le sens s’élabore par le biais de mécanismes d’interaction et de participation. »
– «Explorer les défis des écritures numériques, dans et hors de l’écran», Entrevue avec TOPO, TicArtToc, Numéro 7, Automne 2016, p. 18–21.