Story Former est un outil conçu par la BBC dans le but de faciliter la création d’histoires interactives pouvant contenir du texte, des vidéos ainsi que des fichiers audios comme de la narration et de la musique. Pour l’instant, l’outil n’est disponible qu’en anglais.
Conçu dans le but d’être accessible (le site de Story Former mentionne ne nécessiter aucune connaissance en programmation), les trois outils que sont les Éléments, les Liens et les Représentations permettent de confectionner toutes sortes de récits, qu’ils soient linéaires ou arborescents.
Un Projet, créé grâce à l’outil qu’est Story Former, se construit d’Éléments, qui se connectent grâce à des Liens. Chaque Élément peut contenir une ou plusieurs Représentations.
Une Représentation peut être un texte, une vidéo ou un élément audio. Ces fichiers font tous partie d’un Élément. En d’autres mots, les différents fichiers que sont les Représentations (vidéo, audio ou textuel), contenus dans un ensemble, constituent différentes façons de représenter un même élément. Un même Projet peut également contenir plusieurs histoires, selon s’il nécessite plusieurs chapitres, par exemple. Ces informations, ainsi qu’un tutoriel permettant de se familiariser avec l’outil, sont disponibles en lien hypertexte sur leur site.
Parmi les projets réalisés grâce à l’outil Story Former, on retrouve Our World War(2014), qui permet aux spectateur.ices de tester leur bravoure dans un scénario les téléportant en pleine Première Guerre mondiale. Les participant.es sont invités à prendre le rôle d’Arthur Foulkes, un jeune soldat qui se voit donner la responsabilité d’un groupe de soldats lors du décès de son commandant. Celui-ci doit prendre des décisions rapides qui détermineront le destin de ses collègues.
Un autre de leur projet transporte les spectateur.ices dans une salle d’urgence là où, encore une fois, ils devront tester leur capacité à réfléchir et agir sous la pression. En effet, dans Casualty First Day (2015), les joueur.ses incarnent un jeune médecin lors de sa première journée de travail.
Visant continuellement son amélioration et son expansion, Story Former offre quatre conseils à ceux et celles qui voudraient se lancer dans la production et la création d’histoire interactives :
- L’interactivité ne remplace une bonne histoire ! Les différents embranchements du récit que permettent l’interactivité doivent demeurer significatifs. Les spectateur.ices doivent ressentir une certaine pression à prendre une décision, car ielles savent que celle-ci aura des conséquences sur la suite de l’histoire.
- Une arborescence de possibilités n’est pas nécessaire. Donner trop de choix aux spectateur.ices dilue le récit et les émotions qu’il pourrait transmettre. C’est aussi énormément de travail pour les créateur.ices.
- Il faut penser à la plateforme que l’on souhaite utiliser. Utiliser un logiciel ou un outil préexistant peut sauver du temps et de l’argent plutôt que de créer soi-même une plateforme permettant de créer notre récit interactif.
- Se mettre dans la peau de nos utilisateur.ices est essentiel. Est-ce qu’une vidéo, du texte, de la musique serait pertinent ?
Parmi les histoires interactives les plus connues, il est possible de penser à l’œuvre cinématographique Bandersnatch, qui a fait un tollé lors de sa sortie, en 2018. C’est l’une des premières fictions interactives à avoir autant de visibilité et de popularité, et ce, grâce à la notoriété de la plateforme de streaming Netflix. Le développement d’outils tels que Story Former me rend optimiste d’assister à la réalisation de plus de projets de ce genre.