Comme la bande dessinée, le numérique efface les frontières entre les disciplines et repense la relation entre auteurs et lecteurs. La rencontre des deux ouvre de nouvelles perspectives de création et transforme la relation au livre, au papier et aux « machines » numériques. Scénaristes, dessinateurs, éditeurs et producteurs français et québécois s’emparent aujourd’hui des nouvelles technologies et travaillent à produire des œuvres d’un genre nouveau pour partager leur univers grâce à des œuvres animées, applications ou encore des balados.
Machines à bulles, initialement, c’est une exposition développée par l’Institut Français pour donner à voir la BD numérique française dans toute sa diversité d’esthétique, de formats et de contenus. Puis, la pandémie a empêché l’exposition de voyager comme prévu. Qu’à cela ne tienne, des échanges vidéos ont eu lieu, un balado a émergé, des présentations ont été données. Ces échanges franco-québécois étaient présentés par le Consulat général de France à Québec et le magazine littéraire Actualitté, en partenariat avec l’Association des bibliothèques publiques du Québec, la Fabrique du Numérique et le Labo de l’édition. Prune Lieutier a imaginé la programmation. Pour en assurer l’archivage, le contenu est rendu disponible ici.
Présentation de l’exposition « Machines à bulles »
Colombine Depaire présente l’exposition « Machines à Bulles » dont elle a assuré le commissariat. L’exposition n’ayant pas pu être présentée en raison du contexte de pandémie en 2020, elle a dû être repoussée à une date encore non déterminée. Voyez la présentation d’abord diffusée le 10 novembre 2020.
Table ronde 1 – Remixer la BD, une case à la fois
Pour le moment, peu de formats autres que le livre papier ont trouvé grâce aux yeux des publics, à part les formats audio ou animés. Mais adapter une bande dessinée en livre audio, en film d’animation ou autres compte son lot de défis… Les intervenant·es de cette première table ronde sont tous des professionnel·les de la bande dessinée francophone traditionnelle ayant expérimenté de nouveaux modes de création et de commercialisation numérique. Écoutez la table ronde du 12 novembre 2020 ici.
Table ronde 2 – La bande dessinée numérique, outil de médiation
Après avoir été considérée pendant des années comme le parent pauvre des arts visuels, la bande dessinée a finalement acquis ses lettres de noblesse en francophonie. Aujourd’hui, elle est même utilisée comme un outil de médiation et de transfert de connaissance. Mais comment l’utiliser adéquatement, sans trahir l’intention artistique ? Comment créer une expérience à la fois ludique et immersive mais aussi garante d’apprentissages ? Voyez l’entretien ici.
Table ronde 3 – Réseaux sociaux, BD et création
Les réseaux sociaux ont investi nos vies et monopolisé notre accès aux contenus. Au-delà des critiques, ils offrent aussi une opportunité de créer et d’accéder à des contenus adaptés aux modes de consommation des publics. Les réseaux sociaux sont aussi une occasion de se bâtir une communauté de lecteurs et lectrices motivé·es. Voyez la table ronde ici.
Table ronde 4 – Quels modèles économiques pour la BD numérique?
Comment le numérique peut-il permettre l’ouverture de nouveaux modèles économiques pour la bande dessinée ? Comment financer et trouver un équilibre avec les objets numériques en BD ? Comment la bande dessinée numérique trouve-t-elle son chemin de diffusion à travers l’écosystème numérique ? Écoutez la table ronde diffusée le 26 novembre 2020.
Cas pratique – Panama Al Brown
Panama Al Brown, l’énigme de la force raconte l’histoire d’un fabuleux boxeur, champion du monde des poids plume qui détestait la boxe. Il défraya la chronique parisienne de 1926 à 1938. Premier champion du monde de boxe (poids coq) latino-américain, dandy noir, musicien inspiré, fêtard impénitent, Panama Al Brown fut aussi la muse et l’amant de Jean Cocteau et mourut tuberculeux dans l’anonymat. L’éditeur de l’œuvre, Laurent Duret, de Bachibouzouk présente le processus créatif. Écoutez cette conférence d’abord diffusée le 24 novembre 2020.