En août et septembre 2020 s’est tenue la deuxième édition de la Fabrique du numérique, un événement regroupant des maisons d’édition, des artistes et des membres de la communauté universitaire pour réfléchir au livre de demain. Au terme des échanges, plusieurs constats sont ressortis, dont l’importance de développer la formation et la littératie numérique des éditeurs et éditrices. Dans le bilan de l’événement, nous écrivions que « La formation est le nerf de la guerre pour conduire les éditeurs à investir le secteur numérique avec clairvoyance et dans un objectif de rentabilité des projets. »

Par formation, nous n’entendons pas seulement une formation académique ou appliquée. Le cerveau des équipes éditoriales doit devenir imaginatif d’un point de vue technologique. Le numérique permet des fonctionnalités, des esthétiques, des poétiques jusque-là impossibles à réaliser. Pour « apprendre » à imaginer le livre de demain, il faut avoir déjà croisé des potentiels, des innovations, des coups de génie. Comprendre le vocabulaire technique. Et, surtout, ne pas restreindre sa créativité.

Pour « apprendre » à imaginer le livre de demain, il faut avoir déjà croisé des potentiels, des innovations, des coups de génie. Comprendre le vocabulaire technique. Et, surtout, ne pas restreindre sa créativité.

Voilà donc l’impulsion donnée à l’équipe de Littérature québécoise mobile – pôle Québec ! Elle a mis en place tout récemment Le carnet de la Fabrique du numérique pour poursuivre les réflexions entamées. Le choix du terme « carnet » n’est pas anodin : nous voulons documenter le travail en cours, l’évolution d’un milieu et d’une industrie au jour le jour, avec des amorces de réflexion, des tentatives de création, bref, une représentation de la part du work-in-progress que contient toujours l’innovation. Ainsi, le portail qui s’apparente à un magazine regroupe des articles sur l’innovation éditoriale en contexte numérique. Il trace le portrait de maisons d’édition audacieuses, offre des lectures d’œuvres littéraires numériques ou hybrides autant que de lectures critiques et met en lumière des outils de création.

Parce que l’innovation éditoriale appelle une connaissance fine des enjeux médiatiques et des tendances culturelles, le carnet rassemble des ressources documentaires accessibles en ligne. Elles alimentent la réflexion sur les possibles de l’édition et mettre en contexte les projets actuels et à venir.

Puisque notre équipe est basée au Québec, un petit accent spécifique à cette région de la Francophonie ressortira. Nous tenterons de donner priorité aux œuvres de langue française et aux maisons d’édition travaillant dans cette langue, parfois moins visibles dans un monde aussi anglophone que celui du web.

Finalement, afin d’assurer la postérité d’événements liés à l’édition numérique, nous archivons et colligeons des communications, des vidéos et des balados sur le sujet. 

Des dossiers thématiques

À l’occasion, nous mettrons en avant, dans la boîte en haut de la page d’accueil, des textes partageant une même thématique. Nous pourrons faire dialoguer différents articles sur un sujet précis, afin d’approfondir les réflexions tant d’un point de vue de création, d’édition et de réception. La thématique est inscrite dans la colonne de droite du bandeau.

Un web accessible et partagé

Une des valeurs promues par le numérique est celle de l’accessibilité et de la circulation des savoirs. En ce sens, nous rendons disponibles nos contenus sous licence ouverte Creative Commons pour réutilisation non commerciale. Plus encore, les contenus médiatiques sont hébergés sur la plateforme Nakala, un entrepôt de données de recherche lié à Huma-Num. Enrichies de métadonnées, elles contribueront à faire connaître le travail des artisans et artisanes du livre numérique du Québec partout dans la Francophonie.

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René Audet et Marie-Ève Muller
et toute l’équipe du Carnet

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